Catherine Schmider et la transformation de l’école

Catherine Schmider est une formatrice française en Communication NonViolente (CNV), élève et collaboratrice de Marshall Rosenberg. Elle œuvre particulièrement dans le monde scolaire et éducatif.
Son travail éclaire la transformation de l’école : il met en avant la nécessité de relations basées sur l’écoute, l’expression authentique et la coopération pour construire un climat scolaire plus apaisé et propice aux apprentissages.

1. Les grandes idées de Catherine Schmider

a) La CNV comme langage éducatif

• La CNV propose un cadre simple en quatre étapes (observer, ressentir, exprimer son besoin, formuler une demande).
  
  

• Elle permet d’entrer en relation sans jugement, sans accusation, mais avec authenticité et bienveillance.
  
  

b) Accueillir et exprimer les émotions

• Les émotions sont des indicateurs précieux des besoins satisfaits ou non.
  
  

• Savoir les identifier, les nommer et les partager favorise la compréhension mutuelle et réduit les tensions.
  
  

c) Passer du rapport de force à la coopération

• L’école fonctionne souvent sur des logiques d’autorité et de sanction.
  
  

• La CNV propose un changement de paradigme : passer de “qui a raison ?” à “comment trouver une solution qui respecte les besoins de chacun ?”.
  
  

d) Construire un climat de confiance

• Quand les adultes pratiquent une écoute empathique, ils donnent aux enfants un modèle relationnel.
  
  

• La confiance favorise la sécurité affective, indispensable pour apprendre et grandir.
  
  

e) Une école comme communauté éducative

• La CNV n’est pas réservée aux enseignants : elle implique les élèves, les parents, les personnels.
  
  

• C’est toute une culture relationnelle qui transforme l’établissement scolaire.
  
  

2. Exemples concrets à mettre en place dans les établissements

a) Instaurer des temps de parole et d’écoute

• Cercle de parole hebdomadaire pour que chacun puisse exprimer ce qu’il vit.
  
  

• Rituels d’expression : météo intérieure, bâton de parole, carte des émotions.
  
  

b) Pratiquer l’écoute empathique

• Les adultes reformulent sans juger : “Tu es triste parce que tu aurais aimé…”
  
  

• Les enseignants sont formés à l’écoute active et à la reformulation.
  
  

c) Transformer les conflits

• Mettre en place des médiateurs élèves formés à la CNV pour aider à résoudre les différends.
  
  

• Utiliser les cercles restauratifs : chercher ensemble une solution qui répare le lien.
  
  

d) Développer les compétences socio-émotionnelles

• Ateliers de CNV pour les élèves : jeux de rôle, mise en situation, expression créative.
  
  

• Exercices pour apprendre à distinguer jugement / observation et émotion / pensée.
  
  

e) Diffuser une culture de coopération

• Remplacer les règles imposées par des règles co-construites avec les élèves.
  
  

• Valoriser les réussites collectives plutôt que la compétition.
  
  

3. Pour commencer petit

• Introduire un rituel météo des émotions en début de journée.
  
  

• Former un petit groupe d’enseignants volontaires à la CNV appliquée à la classe.
  
  

• Expérimenter un cercle de parole régulier dans une ou deux classes.
  
  

• Remplacer une sanction par une réparation choisie avec l’élève.
  
  

👉 En résumé, Catherine Schmider nous invite à :

• faire de la CNV un langage éducatif au quotidien,
  
  

• accueillir les émotions comme ressources et non comme obstacles,
  
  

• transformer les conflits en occasions d’apprentissage relationnel,
  
  

• construire une culture de coopération et de confiance au sein de l’école.